Sans adresse
Sans adresse est un recueil de sonnets écrit durant les derniers mois que Pierre Vinclair passa à Shanghai. Après sept ans à l’étranger, le temps se fait long, l’auteur s’ennuie des siens ; en même temps, la métropole chinoise continue de changer sous ses yeux, offrant un visage toujours renouvelé. Dans une double filiation – les Regrets de Du Bellay et les “Tableaux parisiens” de Baudelaire – le livre aurait pu s’appeler “Regrets shanghaïens”.
Il ne s’agit pourtant pas d’abord de littérature : ce sont des lettres adressées, offertes, à ses filles, à des amis, des parents, des collègues. Pierre Vinclair y raconte sa vie sans fard et sans posture : le livre est un recueil de doutes et de joies, de peines, d’ennuis, mais aussi d’illuminations, d’idées loufoques, d’interrogations politiques ou esthétiques.
Après Le Cours des choses (Flammarion, 2018), vaste épopée sur la Chine contemporaine, Sans adresse apparaît comme un recueil secret, intime, dans lequel le sonnet révèle une forme étonnamment plastique ; et, à chaque fois, un petit monde fabuleux en quatorze vers.